Il y a longtemps, sur le territoire de la ville d’Andijan se trouvait un royaume de Dayuan. Il est mentionné dans les anciens récits chinois datant des I-IIes siècles av. J.-C. et décrit comme un fort royaume de la vallée de Ferghana, connu pour sa culture, des ateliers artisanaux et son commerce. Ce qui n’est pas étonnant, car la grande route de la soie passait par Dayuan.
La capitale de cet État était Ershi, la ville, qui a reçu le nom Mingtepa au Moyen Âge sous le règne des Turcs.
Ershi était une ville célèbre et riche. Les paysans de la ville cultivaient divers cépages de raisins et produisaient un vin délicieux et cher, exporté dans un grand nombre de pays. Les Chinois particulièrement appréciaient les chevaux élevés dans ses terres. Impressionnés par la rapidité et endurance de ses animaux de Ferghana, les Chinois ont les nommés de « chevaux célestes ». Une vieille légende dit que sur les chevaux d’Ershi vous pouvez atteindre le pays mythique de l’Immortalité. Par ailleurs, en 104 av. J.-C., un événement inhabituel s’est passé dans ses terres : l’armée chinoise comptant plus de 60 000 soldats, a attaqué Ershi. L’intérêt était de ne pas étendre les frontières de leur État, mais de voler les « chevaux célestes ».
En outre le côté commercial, Ershi était connue à l’époque pour ses sanctuaires religieux, ayant une source d’eaux thermales aux propriétés curatives. Ershi attirait donc non seulement les marchands pressés qui souhaitaient vendre leurs biens, mais aussi les pèlerins venus admirer les reliques et profiter des eaux thermales qui stabiliser la santé et procurer la longévité.
Malheureusement, la gloire de la ville d’Ershi n’a pas été longue. Le déclin des échanges commerciaux sur la grande route de la soie a entraîné le déclin d’Ershi. Les habitants ont quitté la ville et, avec le temps, les sables ont englouti de magnifiques bâtiments.
À nos jours, Ershi est considérée comme l’un des plus grands complexes archéologiques d’Ouzbékistan. Les études scientifiques de ce territoire se poursuivent révélant de nouveaux détails de sa grande histoire. Les archéologues y retrouvent des objets uniques, comme un récipient orné qui représente l’un des « chevaux célestes » ou un griffon. Ce qui est aussi curieux, c’est la structure de la ville. En effet, elle se composait de la partie extérieure, la ville intérieure et la citadelle, qui était la construction principale de l’agglomération.